Elle quitte les réseaux sociaux pour réfléchir… et perd 47 livres

Il y a un an, Martine a pris une décision qui allait bouleverser sa vie. Épuisée, en quête de mieux-être et consciente qu’elle devait s’accorder du temps, elle a choisi de participer à une retraite santé organisée par Chantal Lacroix. Ce moment d’introspection lui a permis de prendre du recul et de réaliser que ses habitudes de vie, notamment sa consommation d’alcool, avaient un impact profond sur sa santé physique et mentale. Aujourd’hui, elle témoigne de son parcours, des défis qu’elle a surmontés et des bienfaits qu’elle en retire. De sa prise de conscience à sa transformation, Martine nous raconte comment elle a retrouvé l’énergie, la clarté mentale et une nouvelle joie de vivre.

Martine, il y a un an, tu as assisté à une retraite santé qui a changé ta vie. Quel a été l’élément déclencheur de cette prise de conscience?

J’ai vu les annonces passées d’une retraite santé fermée de trois semaines organisée par Chantal Lacroix. L’annonce a capté mon attention. J’étais dans un tourbillon; si mon mari et moi on prenait le temps de voyager, je ne prenais jamais le temps de m’arrêter réellement et de réfléchir à ma vie. Je me sentais épuisée, je vivais de la tension dans mon couple après 26 ans de vie commune; à 42 ans, j’ai senti le besoin de prendre soin de moi et mon mari m’a soutenue, voire encouragée dans cette décision. Pendant trois semaines, j’ai coupé tous les réseaux sociaux et les contacts avec mes proches, je n’ai pensé qu’à moi et j’ai plongé pleinement dans cette aventure. Les femmes, les mères, on a beaucoup de pression, on se sent coupables pour tout et pour rien. Prendre soin de soi, c’est vital; se choisir au quotidien, c’est la moindre des choses et je l’ai enfin fait!

Qu’as-tu réalisé lors de cette retraite?

J’ai réalisé que j’avais un problème de consommation d’alcool, toutes les occasions étaient bonnes pour boire, si une bouteille était ouverte à la maison, je ne pouvais résister à la tentation de boire, même un lundi, et les apéros commençaient de plus en plus tôt. J’étais dans le déni face à mon problème. Pourtant, les conséquences étaient bien réelles, les soirées où je consommais trop se terminaient souvent mal, je devenais irritable et j’avais toujours honte, je culpabilisais beaucoup. Je suis vraiment sortie de ma zone de confort dans cette retraite, j’ai profité pleinement de chaque intervention et je prenais le temps de réfléchir à ce que j’allais mettre en pratique dans ma vie. Le fait de ne pas boire d’alcool pendant trois semaines tout en travaillant ma force mentale a été la première étape vers ma guérison.

Comment s’est passé le retour à la maison?

J’étais prête; dès le retour, j’ai d’emblée confié mon problème de consommation à mon conjoint et on a longuement parlé. Il m’a appuyée dans mon cheminement, aujourd’hui il est très fier de moi et a retrouvé la femme qu’il a épousée. Il a également cessé de consommer de l’alcool. Mes enfants m’ont aussi soutenue dans cette décision.

À quoi ressemble ta perte de poids depuis que tu as cessé de consommer de l’alcool?

J’ai perdu 47 livres, je suis passée de 193 lb à 146 lb pour une taille de 5 pi, 5 po. Je ne me pesais plus depuis longtemps; quel choc quand j’ai entré mon poids sur le formulaire santé de la retraite! L’alcool augmentait mon appétit. J’exagérais dans tout: l’alcool et la nourriture! J’ai perdu un premier 12 lb dans la retraite de trois semaines, et la perte de poids a continué depuis. J’ai complètement revu mes habitudes alimentaires. J’ai appris à modérer mes portions, à réduire le sucre et le gras. Maintenant, pour moi, il y a une différence majeure entre manger et se nourrir. Je priorise autant que possible l’action de «nourrir mon corps», avoir l’énergie nécessaire pour tout ce que j’ai envie de faire. Les protéines m’aident beaucoup à ne pas avoir toujours faim.

Quels sont tes alliés du côté des aliments?

Des aliments que je mangeais peu avant: le fromage cottage, le yogourt grec, les amandes, les petits fruits surgelés, le beurre d’arachide, le fromage léger (à moins de 10% de matières grasses), les dattes. Je mange des légumes à volonté, je ne mange pas d’aliments transformés. Avant, j’avais toujours faim, je mangeais des calories vides qui soutiennent très peu. Je mangeais énormément de glucides, j’étais miss sauce et mayo; aujourd’hui, je calcule mes portions selon les proportions que j’ai apprises à la retraite santé. Les changements se mettent très bien en place, mes goûts ont évolué et je n’ai pas besoin de consacrer des journées entières à la cuisine.

Quelle place occupe l’exercice physique dans ta nouvelle routine?

Je bouge 30 min par jour, je ne suis pas en surentraînement, je suis en intensité modérée. J’ai intégré la musculation et cela a été très bénéfique pour moi. Je suis plus en forme que jamais et mon corps est mieux défini!

Est-ce qu’il y a des moments difficiles en lien avec les envies de consommer de l’alcool encore aujourd’hui?

La période de l’apéro étant difficile, je m’occupe, je vais marcher, je sors de la maison pour éviter les tentations. J’ai mon entourage qui m’appuie, mais j’avoue avoir perdu des amis qui ne comprennent pas mon cheminement. Pourtant, j’ai encore plus de plaisir lors des soirées depuis que je suis sobre. Jamais je n’aurais pensé auparavant pouvoir m’amuser autant, voire danser sans être sous l’effet de l’alcool. Personnellement, je n’ai pas remplacé l’alcool par des boissons sans alcool; pour moi, cela n’est pas un substitut qui facilite le maintien de la sobriété. Je ne veux pas remplacer une habitude par une autre. Je ne mets pas mon eau pétillante dans un verre de vin non plus. J’ai donné toutes les bouteilles d’alcool que j’avais au cellier et quand nous recevons pour souper, c’est un «apportez votre vin»!

Quels sont les bénéfices de ton virage santé?

Outre la perte de poids, j’ai tellement plus d’énergie, je suis passée de la pro des siestes qui n’avait le goût de rien faire à une vraie boule d’énergie, je suis inarrêtable. Je dors mieux, mon teint s’est éclairci, mon visage a dégonflé, je me sens rajeunir. J’ai retrouvé ma clarté mentale!

Que dirais-tu à quelqu’un qui est aussi en questionnement face à ses habitudes de consommation et qui ne sait par où commencer?

Notre santé globale, tant physique que mentale, est notre priorité. La première étape que je conseille est d’écrire un journal de bord, de réfléchir à sa consommation d’alcool et de nourriture… La prise de conscience est assurément un premier pas dans la bonne direction, car nous sommes souvent dans le déni. Le fait d’écrire chaque jour des pensées positives, nos objectifs, facilite aussi le maintien des comportements souhaitables. Par exemple, pour moi, j’écris dans mon journal quotidien: «J’ai perdu 47 livres, je suis en santé, j’ai une forme optimale!» Il faut aussi s’entourer de gens qui respectent nos choix de vie! J’aime suivre sur les réseaux sociaux les gens qui m’inspirent et qui ont fait un cheminement similaire: Robin Roy, Étienne Boulay, Jacques Aubin notamment. La constance est la clé du succès.